Ingénieure de recherche / chef de projet Ecopiste

Avec une formation initiale par la recherche en physique, je pratique depuis une quinzaine d’années l’ingénierie et la conduite de projets institutionnels et de recherche en milieu universitaire, en expérimentant des approches coopératives, participatives et/ou pluridisciplinaires. Le dernier en date est le projet Ecopiste.

Je me suis par ailleurs engagée depuis 2015 dans une activité de recherche dans le domaine de l’anthropo-économie. Je cherche à comprendre ce qui détermine, dans les organisations en forte dynamique de transformation, les conditions d’une gouvernance et d’une action collective et durable, en interrogeant notamment l’articulation entre gouvernance collective et leadership. J’étudie d’une part les fusions universitaires et d’autre part les communautés/expériences alternatives qui cherchent à peser dans la transition écologique et démocratique (écovillages, fermes collectives, etc). Je couple pour cela démarche ethnographique et démarche de recherche-intervention.

Le projet de recherche Ecopiste porte sur les expérimentations citoyennes qui sont menées pour trouver d’autres façons de faire société (vivre ensemble, produire, gouverner), en réponse aux crises écologique et démocratique. Nous savons peu du paysage que composent ces expérimentations alternatives, si ce n’est qu’elles relèvent d’une diversité de formes (écovillage, écolieu, réseau d’habitat léger, fermes alternatives, squats, tiers-lieux, etc) et qu’elles sont le plus souvent inscrites dans des réseaux à dimension régionale, nationale, voire internationale. Dans ce paysage peu connu, le projet Ecopiste étudie plus particulièrement les lieux de vie sédentaire ouverts au nomadisme (via le woofing par exemple) et ce phénomène de nomadisme qui les met en lien. Il s’agit de comprendre leur fonctionnement (modes de vie et de travail, motivations et aspirations, gouvernance), les modalités d’interaction entre eux et avec leurs environnements, et les transformations sociales qu’ils sont susceptibles de produire. Le caractère émergent, protéiforme, réticulaire, mobile, et complexe de l’objet étudié a conduit à concevoir un prototype de démarche de terrain original. Des expéditions ethnographiques empruntant les circulations nomades sont ainsi menées avec un camping car équipé en habitat et bureau mobile. La recherche associe des chercheur.se.s de disciplines différentes (économie, sociologie, anthropologie, psychologie) et des acteur.rice.s de terrain (démarche hybride de co-construction de connaissances).

Goudot, A. (2018). Gouvernance collective et leadership “pro-participatif” : apprentissage organisationnel orienté par les valeurs dans un écolieu français. In Entre-Prendre et Partage, (Montréal), p.

Goudot, A., and Angel, V. (2017). Individual and collective roles in organisational governance: focus on governance activity through a systemic approach. In EMES Conferences Selected Papers Series, (Louvain), p.

Version française également disponible sur le site de l’EMES : ” Quelles part du collectif et de l’individuel dans la gouvernance d’une entreprise sociale? Elaboration d’un modèle analytique orienté «système» et utilisation dans un processus collectif de méta-gouvernance”