A-MAP

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Porteur scientifique : Antoine Bernard de Raymond (BSE, INRAE)

Projet

En France, le mouvement des Gilets jaunes, la pandémie de Covid-19 ainsi que la période d’inflation commencée en 2022 ont remis à l’agenda public la problématique de la vie chère et des « fins de mois difficiles » : ces événements ont révélé la dégradation des conditions de vie des classes populaires et moyennes. Au cœur de ces débats, l’accès à l’alimentation occupe une place centrale. Le projet A-MAP vise à étudier la précarité alimentaire en France. Il aborde ainsi un triple enjeu : élucider les mécanismes d’augmentation de la précarité alimentaire dans un pays du Nord ; étudier les conséquences d’une situation de crise sur l’accès à l’alimentation, et réfléchir aux moyens d’intégrer la lutte contre la précarité alimentaire à des dispositifs de protection sociale.

Consortium

Le projet A-MAP réunit un consortium original, associant laboratoires de recherche scientifiques, partenaires socio-économiques et un organisme de recherche associatif, le Crédoc. Le consortium se compose ainsi d’une quinzaine d’organisations et d’une vingtaine de personnes, réparties sur 3 régions : Bordeaux, Montpellier et Paris.

Enquêtes

Le projet se construit autour de deux modules de recherche :

  • Le premier module d’enquête porte sur l’expérience de la précarité alimentaire. Grâce à des approches statistiques et ethnographiques, et notamment une enquête en population générale en partenariat avec le Crédoc, ce module a pour objectifde mieux connaître un phénomène structurel mais pourtant sous-estimé dans les pays du Nord et, d’autre part, de mieux saisir les processus menant à la précarité alimentaire ainsi que ses conséquences.
  • Le second axe d’enquête porte sur l’étude de dispositifs innovants de lutte contre la précarité alimentaire. En s’inscrivant par exemple dans des expérimentations de Sécurité sociale de l’alimentation, le projet A-MAP contribue à une réflexion renouvelée sur la protection sociale et la transformation des régimes alimentaires.

Les informations recueillies vont faire l’objet d’un traitement scientifique, sous la responsabilité du directeur de l’unité de recherche Bordeaux Sciences Economiques, située à Pessac (33) – 16 avenue Léon Duguit. Le traitement est réalisé dans le cadre du projet A-MAP « La précarité Alimentaire en France : Mesures, Analyses et Politiques » coordonné par M. Antoine BERNARD DE RAYMOND, Directeur de recherche INRAE à Bordeaux Sciences Economiques (BSE). Ce projet est financé par l’Agence Nationale de la Recherche pour une durée de 3 ans.

Finalités du projet

Ce projet de recherche a pour objectif d’étudier la précarité alimentaire. Ce phénomène est peu étudié et mal connu dans les pays riches comme la France. Le projet fait notamment l’hypothèse que la précarité alimentaire touche non seulement les groupes vulnérables, mais aussi les personnes ayant un emploi et des revenus réguliers. Le projet comporte deux tâches de recherche : (1) étude de la prévalence de la précarité alimentaire dans la population française, (2) étude de dispositifs innovants de lutte contre la précarité alimentaire.

L’étude basée sur des enquêtes quantitatives (questionnaires) et qualitatives (entretiens, observations) permettra d’objectiver les mécanismes conduisant à la précarité alimentaire, ainsi que les stratégies d’ajustement des ménages.

Les enquêtes seront menées auprès d’individus et ménages, en comparant des territoires variés, tant au niveau de l’offre alimentaire que des dispositifs de lutte contre la précarité alimentaire (Gironde, Hérault et Seine Saint-Denis).

Base légale du traitement

La base légale du traitement repose sur l’exécution d’une mission de recherche publique.

Participation libre

La participation au projet A-MAP « La précarité Alimentaire en France : Mesures, Analyses et Politiques » est entièrement libre et volontaire.

Confidentialité des données recueillies

Le projet A-MAP « La précarité Alimentaire en France : Mesures, Analyses et Politiques » prend les engagements suivants :

  • Les données sont traitées uniquement à des fins de connaissance scientifique et de compréhension des problématiques abordées dans le projet
  • L’identité des personnes enquêtées sera protégée à l’aide d’un pseudonyme dans tous les écrits produits sur la base des entretiens (comptes rendus d’entretien, notes d’analyse échangées entre les chercheurs, publications …)
  • Seul le responsable du projet détient la table de correspondance qui permet de faire le lien entre l’identité de l’interviewé et le pseudonyme attribué dans les écrits produits.

Destinataires des données personnelles

Les données collectées seront communiquées aux seuls destinataires suivants : les membres du projet chargés du traitement des données. Ils seront chargés de pseudo-anonymiser les données avant de les mettre à disposition aux membres du projet sur des outils sécurisés.

Durée de conservation

Les données personnelles sont conservées durant les phases de passation des enquêtes (questionnaires et entretiens) dans l’attente de leur pseudo-anonymisation.

  • Les enregistrements audios seront supprimés dès que la transcription texte aura été effectuée.
  • La table de correspondance permettant de faire le lien entre l’identité de l’interviewé et son pseudonyme sera effacée 4 ans après les dernières publications.

Seule la version anonymisée du corpus pourra faire l’objet d’un réemploi dans le cadre d’un projet de recherche ayant la même finalité.

Mesure de sécurité

Les mesures sont prises pour garantir la confidentialité et la qualité des données personnelles tout au long de leur cycle de vie, plusieurs dispositions sont mises en place :

  • Pseudo-nymisation des données
  • Stockage et hébergement des données du projet sur les services sécurisés de l’infra-structure de recherche Huma-Num
  • Utilisation exclusive des messageries institutionnelles pour les échanges d’information
  • Réalisation d’un Plan de gestion des Données pendant le projet
  • Inscription des traitements de données personnelles propres à ce projet dans le registre des activités de traitement du CNRS

Diffusion

Les résultats de cette recherche seront diffusés de façon anonyme dans des colloques scientifiques, dans des rapports destinés aux financeurs et dans des revues académiques.

Vous pouvez poser des questions au sujet de ce projet de recherche à tout moment en communiquant avec les responsables du projet par courrier électronique : antoine.deraymond@inrae.fr

L’équipe du projet se fait accompagner par le Délégué à la protection des données personnelles (DPD) du CNRS.

Conformément au Règlement européen relatif à la protection des données personnelles et à la loi Informatique et Libertés, vous pouvez accéder et obtenir copie des données vous concernant, vous opposer au traitement de ces données, les faire rectifier ou les faire effacer. Vous disposez également d’un droit à la limitation du traitement de vos données.

Vous pouvez exercer ces droits en vous adressant au Délégué à la Protection des Données de BSE :

CNRS Service Protection des Données
2 rue Jean Zay
54500 Vandoeuvre-lès Nancy
dpd.demandes@cnrs.fr